samedi 12 août 2017

Je ne sais pas pourquoi je me souviens.

On lit, et après on oublie. Quand on lit beaucoup, c'est pire. Quand on vieillit aussi, c'est pire. Pour m'assurer un souvenir suffisant (et encore), il faut que je lise le livre trois fois. Deux, c'est insuffisant. La vie est insuffisante, autant dire. Les livres dont on se souvient le mieux, souvent, sont ceux qu'on a lus dans notre jeunesse. Parfois on s'en souvient bien alors même qu'on a oublié le titre et le nom de l'auteur. Toutefois, parmi ceux-là, il y en a dont je me souviens beaucoup mieux que d'autres. Ça veut peut-être dire qu'ils étaient meilleurs que d'autres. (Pour moi, hein, oui, pour moi ; mais ne chipotons pas.) Ou alors, peut-être que je les ai lus trois fois et que c'est pour ça que je m'en souviens mieux. Mais si je les ai lus trois fois, ce qui est possible après tout, ça veut peut-être dire qu'ils étaient meilleurs que d'autres. De ma période science-fiction, entre dix et quatorze ans environ, je me rends compte que je me souviens beaucoup mieux du Monde vert et de Croisière sans escale de Brian W. Aldiss que des trois premiers Fondation d'Asimov et de la plupart des Van Vogt. Bon, ça ne veut peut-être rien dire, sauf que je devrais peut-être les racheter, tiens, ces deux-là.

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